Fixant son reflet dans le miroir, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle ressemblait à un clown. Perchée sur ses talons de quinze centimètres, revêtue d’une robe de soirée inconfortable, parée de bijoux qu’elle ne portait jamais et barbouillée d’un maquillage approximatif, elle ne tromperait personne … Pas même sa propre conscience. La sonnette de l’entrée retentit et Bonnie déboula dans l’entrée sans attendre. « Daddy ! Is it daddy ? » Elle, derrière, traînait et décida d’enlever ses chaussures pour déambuler plus facilement. « Is it daddy, mom ? » Ses petits yeux brillant d’espoir lui firent de la peine. Elle ne supportait pas de voir sa fille ainsi, parce qu’elle savait qu’en ouvrant cette porte, elle détruirait tous ses rêves et la rendrait triste. « Non Bonbon, c’est grandma ! Elle va s’occuper de toi ce soir. » Sa mère attendait patiemment sur le perron. « Entre maman. Bonnie est douchée, je lui ai préparé à manger, c’est tout dans le frigo, et elle a le droit de se coucher une heure plus tard aujourd’hui, mais pas d’émission quelconque, pas de livres de la propagande, enfin tu vois quoi … » Elle baissa les yeux et ravala son dégoût. « Tout ira bien Ayla. Je m’occupe de Bonnie. Et toi, essaie de garder un œil sur ta sœur. » Elle remarqua les yeux embués de sa mère et ne put s’empêcher de se sentir coupable. « Je suis tellement désolée maman, je suis désolée. » Tout était de sa faute, si elle avait fait ce que les Anderson lui avaient dit de faire, ils ne seraient pas dans cette situation … Et comme si ce n’était pas assez, ils avaient voulu la torturer en l’invitant à cette première … Elle avait envie de pleurer, mais elle serra les dents. La main de sa mère contre sa joue la calma un peu. « Je sais que ce n’est pas ta faute … Tu ne pouvais pas prévoir qu’ils s’en prendraient à Olivia. J’aurais dû mieux vous protéger … Allez, va, tu ferais mieux d’y aller, sinon tu seras en retard et ils trouveront un moyen de te le faire payer. » Elle acquiesça et posa un baiser sur la joue de sa mère, avant de s’accroupir devant Bonnie. « Bonbon, tu restes sage avec grandma d’accord ? – I WANT DADDY – Je n’ai pas le temps pour tes caprices mon cœur. Moi aussi je voudrais que daddy soit là pour s’occuper de toi, mais il ne peut pas, il est très occupé ! – He go with you ? I want to go too ! – Non mon cœur … Allez tu restes là et grandma te donnera ton dessert préféré ! » Bonnie fit une petite moue et croisa les bras en signe de bouderie. Elle posa un baiser sur le front de sa fille et remit ses escarpins. Elle revêtit son manteau, attrapa son sac et transplana jusqu’à la frontière de la zone sorcière, comme elle le faisait tous les matins où elle travaillait pour les Anderson. Même si ce soir, tous les sorciers étaient autorisés à venir sur le territoire non-magique, elle ne voulait pas tenter le diable, Mila Anderson l’avait déjà dans le collimateur, alors elle ne lui donnerait pas une raison de plus de torturer sa famille. Elle passa la frontière avec beaucoup plus de facilité que d’habitude, et une fois de l’autre côté, elle appela un taxi qui la mena jusqu’au siège de la NGBC.

Malgré plusieurs minutes de galère à cause des manifestations qui se profilaient déjà autour du siège, elle réussit à pénétrer à l’intérieur des locaux de la NGBC. Pour l’occasion, le hall avait été entièrement transformé pour accueillir une scène, des tables et un buffet. Au milieu de toutes ces personnes, elle avait encore plus l’impression d’être un intrus. La solitude la frappa en pleine face. Elle aurait tant aimé que Jesse soit là. Elle fit nerveusement tourner son alliance autour de son doigt, tout en cherchant Leonor et Rob. Elle remarqua au loin @Mila Anderson mais se dépêcha de détourner le regard pour ne pas lui donner une chance de la torturer plus qu’elle ne l’était déjà. Elle continua sa quête quand elle aperçut enfin @Leonor Chetwynd qui lui faisait signe. Elle la rejoignit elle et Rob. « Je suis tellement contente de vous retrouver enfin. J’me sens pas à ma place ici … »

Cordelia se prépare pour cette soirée, invitée pour son travail et sa position dans la société sorcière. C'est dans ces moments là qu'elle se demande pourquoi elle a redorer le blason familial. Femme préférant être dans ses livres plutôt qu'a sociabiliser. Femme mondaine mais aimant le calme des livres. Elle s'habille en rose pale comme un clin d’œil à son nom de famille, elle prend un pendentif avec une rose en rubis pour ajouter encore plus de détails. Cordelia met ses cheveux en un chignon sauvage et met du rouge sur ses lèvres. Le parfum fleurie donne la dernière touche pour enfin partir. Si le style de la robe est années trente, elle s'est coiffée et maquillée façon années quarante. Femme de société, femme se montrant au bon événement ayant une bonne réputation. Elle sait y faire l'ancienne vipère pour survivre dans ce monde de faux-semblants. Enfin prête, elle donne à manger à ses quatre chats avant de partir. La maison Rosier à Londres est de style victorien loin du château renaissance français mais elle trouve cela plutôt beau. Cordelia pense aussi au manoir Tudor dans le yorkshire mais il a été laisser à l’abandon et vue qu'elle est seule avec ses cousins, la maison de ville suffit amplement. Elle arrive au lieu de la première, montre son invitation et se retrouve dans le hall ou toute la société moldue et sorcière se trouve.
Panem et circenses, c'est indéniable, l'expression prends tout son sens dans ce lieu. Mais elle ne va pas montrer ses opinions et va vers le buffet pour prendre à boire et un petit four s'il le faut vraiment. Tante Nicole n’arrêtait pas de répéter qu'a ce genre d'évènement, on peut boire mais seul les mal élevés mangent. Mais on peut manger de façon discrète sans en mettre partout. Cordelia doute que sa tante apprécient cette soirée mais elle était morte depuis longtemps. Le nom Rosier avait remonter dans l'estime de chacun grâce à son travail. Elle prit une flute de champagne et fit son sourire de courtoisie que tante Nicole lui avait appris. Un sourire léger qui incitait les gens à venir et parler. Ce sourire donnait l'impression qu'on se sentait bien sans faire forcée. Ne jamais rester trop droite sinon on pense que tu t'ennuie mais ne bouge pas trop, toujours être discrète et polie. Les conseils de sa tante lui revenait elle salua quelque personne qui passait par là. La soirée allait être longue mais Cordelia y survivrait enfin elle espérait.