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période de jeu : avril 2029
En ce début de printemps, les températures sont en hausse à Londres et les citoyens britanniques peuvent de nouveau profiter des parcs et autres activités en plein air. Veillez cependant à respecter les zones sorcières et les zones non-magiques, car la Milice Nationale rôde toujours !

Message approuvé par la Coalition
sous les projecteurs
La nouvelle saison de la Purge est désormais lancée, plus d'informations sur l'intrigue ici. Qui sont donc les heureux élus de l'émission vedette de la NGBC ? Enfin, un discord a été spécialement créé pour le forum, n'hésitez pas à nous rejoindre. On vous y attend nombreux !
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 (mira) Enter Sandman

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AuteurMessage
Mila Anderson
Mila Anderson
ADMINISTRATEUR
DATE D'ARRIVEE : 23/11/2018
MESSAGES : 1700
MONNAIE : 441
PSEUDO : RedDragon (Yoann)
MULTICOMPTES : Ksenia Avramenko (dc)
AVATAR & CREDITS : Taylor Swift ©RedDragon
(mira) Enter Sandman  11
ÂGE : Âge gâté, gamine ratée. Déjà vivante depuis trente-deux années.
ASCENDANCE : Le sang est d'une pureté jamais trompée. Non-magique évidemment.
STATUT CIVIL : Le creux du lit vide, le bas du ventre qui ne s'émeut point. Célibataire.
METIER : Porte-parole de La Coalition. Verbe, arme majeure.
RÉPERTOIRE RP : uc
CADENCE D'ÉCRITURE : Moins d'une semaine

repello wizard

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MessageSujet: (mira) Enter Sandman    (mira) Enter Sandman  EmptyMer 15 Avr - 23:20


Révolution
Un air de fin des temps. Saisissant, vibrant. Un air du monde d'autrefois, perdu à jamais. Du cœur si rance s'élevait la joie grandissante. La voiture filait sur les boulevards d'un Londres vide. Si les activités extérieures n'étaient pas interdites tant que chacun se tenait à ses obligations, beaucoup semblaient refroidis par le climat ambiant.
La vitrine ouverte à l'intérieur d'une Rolls luxueuse, tu allumais la deuxième cigarette de la matinée.
C'était une tradition, la première cigarette au réveil, avec un thé à la bergamotte et de quoi manger, parfois pour faire taire le désir d'ailleurs, pour flinguer la rumeur d'envies étranges, inconsidérables, la deuxième dans la bagnole pendant que George, fidèle parmi les fidèles, roulait en suivant le GPS, qu'il détestait pourtant, jurant que cet objet était "l'engeance du diable". George avait ce don simple, basique,  pour qualifier toute la technologie qui avait vu le jour après la télévision couleur. C'était un brave homme écrasé par les responsabilités, écrasé par Brian Anderson.

Tout ce qui gravitait dans le girond d'Anderson père avait tendance à s'écraser, se mortifier, s'évanouir. Sa femme d'abord, première victime silencieuse d'un tortionnaire en col blanc. Jamais il n'avait levé sa main sur elle, jamais il n'avait formulé de menaces, jamais il n'en avait eu le besoin. Toujours, face à lui, elle avait pris le parti de s'écraser, le partir de taire ses envies, ses pensées. Toujours, face à son imposante voix de basse, d'un grave inquiétant qui faisait douter le plus innocent des enfants de chœur. T'avais parfois du mal à saisir comment on pouvait vivre une vie entière de la sorte, esclave, finalement d'un mariage bancal mais rassurant, d'une relation toxique, infernale mais dont la stabilité financière et la peur cruciale de se retrouver sans rien, à soixante balais, à devoir reconstruire une vie sociale. Vie sociale qu'elle ne vivait que par procuration, son mari lui indiquant parfois où il fallait se placer pour faire bonne impression, quelle main serrer, quel sourire rendre. Il en aurait manqué de peu pour qu'il se mette à lui construire des places prédéfinies, à la manière d'un casting cheap pour émissions de débiles avec une croix en ruban adhésif gris.

Tu pensais mais tu n'agissais pas. Les dimanches, jour du seigneur pour certains ou d'exquise nourriture pour d'autres, tu fermais les lèvres, les yeux, toutes les parties d'un corps en révolution qui aurait pu l'ouvrir. Pour ton propre confort, parce que finalement, rien ne comptait autant que ton propre confort. Reine des reines, divinité des divinités. Consciente, parfois, que pour ton propre bien, l'émancipation des femmes au sein du foyer Anderson aurait été une révélation pour tout le monde.
Secret trop de fois réprimé au fond de l'esprit. Il était temps, pour le monde, au final de savoir. Il était temps, pour Brian Anderson de se prendre une claque monumentale qu'il était incapable de ressentir. Avec ses cheveux brossés, ses costumes impeccables et ses tours d'ivoire où il construisait l'avenir du pays, il ne verrait rien de toute façon.

Tirant nerveusement sur la cigarette, avec l'intérêt d'un âne mort pour le paysage, les pensées changeantes divaguaient. « George, moins vite, vous allez flinguer une vieille. » jettes-tu au chauffeur d'un air contrit. Le bonhomme acquise sans mot dire. C'est son nouveau truc, il se prend pour un chauffeur d'une grande classe. Si bien qu'il se met à mettre des bonbons et des bouteilles d'eau dans la boite à gants et qu'il met, dans le mini-bar, des tas de jus de fruits pour bobos.

La voiture perd de l'allure, se met à rouler au pas. Un barrage de la milice est dressé droit devant. Un type boutonneux, vingt-ans, peut être vingt-cinq, débarque d'un pas certain, son bras encerclé d'un brassard trop fois trop grand. Il ne semble pas tranquille, sa tête, son corps, il balance le tout. Avec un peu de chance, il va gerber sur la bagnolepenses-tu ironiquement. Frénétiques recherches dans un sac trop rempli, percutant téléphone, clés d'appartement, dossiers, lunettes de soleil, tu trouves enfin le graal. Le paquet rouge et blanc, le zippo Lemmy Kilmister assorti. La cigarette est vite vissée entre les lèvres, plus vite allumée encore.
Quel regain de force que celui d'une nicotine dosée à la perfection, d'un tabac importé quand cela était encore possible, heureusement qu'au fond d'un coffre-fort dorment des réserves d'une princesse un brin pingre et égoïste.

Le barrage s'éloigne à la vitesse de l'éclair. Voilà que George se reprend pour un pilote de Formule 1. Il a suffit qu'il montre le papier magique, celui qui porte le petit G du gouvernement pour que le barrage s'ouvre comme une cannette de bière.
Les bureaux de la Anderson Corp se dessinent dans le ciel matinal.
Enfin, la Rolls se gare sur la place "Direction" encore libre, celle du paternel désormais loin. La voiture de Lyra est là, son idiot de chauffeur, bien moins classe et prévenant que George ne doit pas être loin, à flairer les mauvais coups. Comment s'appelle-il déjà ? Aucune importance, c'est un chauffeur.

George est déjà loin, à chercher lui aussi le maudit chauffeur sans nom. Ils s'entendent bien. Bringuebaler les deux connasses de service doit aider à se rapprocher penses-tu, souriant à ta propre pensée. Dingue, comme parfois, tu es un génie. Ecrire un spectacle, voilà la prochaine étape. Après tout, t'écris des discours, il suffira remplacer quelques phrases politiques par des bruits de pétomane et des onomatopées et tu ne seras pas loin de ces idiots de l'Alliance qui se prennent pour des Churchill en puissance.
Tu jettes la cigarette devant le cendrier, tellement rebelle comme attitude, encore un peu et tu rejoindras le rang des combattants anti-gouvernement.

A l'accueil, un type. En costume, croyant être, certainement le plus intelligent de sa promotion. « Bonjour Danny. Je viens voir Lyra. Ne vous emmerdez pas, je connais le chemin. »
Mouvements de protestation. Mais t'es déjà loin. Fouillant une nouvelle fois dans le sac qui ne quitte plus l'épaule. Un badge, voilà la quête. Le scanant face aux ascenseurs du personnel, tu tripotes les boutons avec vigueur, pas de maudit virus par ici, dans le centre pharmaceutique le plus réputé du monde civilisé (ou presque).

Le quarante-cinquième étage, le dernier pour le grand public. Les portes basculent sur un couloir plutôt silencieux, la climatisation, déjà poussée dans ses retranchements émet le souffle d'un animal en rut. Jurant à qui veut l'entendre qu'il fait aussi froid que sur cette "putain de banquise", tu allumes une nouvelle cigarette, pourtant proscrites par ces coincés et tu pousses le bureau où une petite plaque indique "Lyra Anderson".
Se fichant bien de ce que fait la blonde, cette copie en moins bien, tu éructes. « Mais vous êtes en chaleur ou quoi ? On se croirait dans une putain de morgue, ici. » La cigarette, elle, continue son inexorable mort.
 
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Lyra Anderson
Lyra Anderson
ADMINISTRATRICE
DATE D'ARRIVEE : 20/12/2018
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PSEUDO : Eternal Love (Melissa)
MULTICOMPTES : Rosalie (cp)
AVATAR & CREDITS : Sarah Gadon ©lempika
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ÂGE : Elle a vingt-neuf automnes dont son visage commence à porter les marques.
ASCENDANCE : Une lignée jamais entachée, un sang parfaitement pur. Non-magique parfaitement dressée par son père pour avoir en horreur ceux qui possèdent le pouvoir de la baguette.
METIER : Chercheuse en pharmaceutique. Une voie toute tracée dans la Anderson Corp. Un pied dans la direction de l'entreprise du paternel, une raison de plus de le décevoir si elle échoue.
RÉPERTOIRE RP : description, description, description, description.
CADENCE D'ÉCRITURE : Entre une et deux semaines.

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MessageSujet: Re: (mira) Enter Sandman    (mira) Enter Sandman  EmptyJeu 16 Avr - 17:03


They say I did something bad
Lyra presse le bouton bleu, celui qui sert à joindre son assistante peu importe où elle se trouve dans l'entreprise. Le Graal. Ce petit avantage dont elle profite un peu trop aux goûts de Mia. « Pourriez-vous m'apporter un café, je n'ai pas le temps de descendre. » Faux. Elle a le temps, si elle le prend, mais elle préfère rester là, grignotant quelques biscuits, faisant un tour sur le net, car oui, elle, elle y a encore accès, plutôt que de devoir prendre l’ascenseur pour aller se chercher un café. Le breuvage tant attendu ne tarde pas à être déposé sur le coin de son bureau surchargé. « Merci ! » Elle ne tourne même pas la tête vers son assistante aux jupes un peu trop courtes. Mia est efficace, mais très désagréable, elle lui fait un peu penser à sa sœur. Sous ses traits d'anges se cache une femme avec peu de scrupules. Cela fait bientôt deux semaines qu'elle a lancé un recrutement dans l'entreprise pour se débarrasser d'elle. Jalousie ? Peut-être et elle s'en moque. Personne au sein de la Anderson Corp n'osera contredire son choix de toute manière. Personne sauf... Brian. Bien trop pris par ses nouvelles occupations, il était peu probable qu'il mette les pieds dans son entreprise de toute façon. Penser à lui est douloureux. C'est penser à leur complicité perdue. Il n'avait plus assez de temps pour sa fille chérie. En tout cas, pas pour la féliciter. A la moindre bourde dans la société, il est toujours le premier à l'appeler par contre.

Elle ferme le dossier qu'elle lit depuis bien trop longtemps, la complexité du jargon juridique devenait lassante. Elle le dépose sur une pile, les dossiers à faire valider auprès de la direction. La tête de Mia réapparaît au coin de la porte. « Monsieur Miller au téléphone, je vous le passe ? » Lyra lève les yeux aux ciels, cette gourde n'a donc rien appris. « Bien sûr que non voyons ! » Elle souffle énervée et se reprend avant de continuer sa phrase. « Demandez-lui quel est l'objet de son appel et dites-lui que je le rappellerai quand j'aurais un moment. » Il faut vraiment tout lui expliquer. La facilité avec laquelle elle a obtenu ce poste ne réside que dans la longueur de ses jambes et la largeur de son décolleté. Les femmes sont bien l'une des rares faiblesses de Brian.

Des talons claquent. Elle pensera peut-être à engager un homme la prochaine fois. Les pas se rapprochent, à coup sûr Mia n'a pas réussi à se débarrasser de Miller. Elle se prépare à taper du poing sur la table, quant elle entrevoit une chevelure blonde et non brune. Mila. Elle se rassoit, bras croisés sur son bureau. Elle ne sait pas si elle doit être heureuse à l'idée de la voir, mais un sourire naît sur son visage lorsqu'elle aperçoit le minois de sa sœur. « Mais vous êtes en chaleur ou quoi ? On se croirait dans une putain de morgue, ici. » Lyra est obligée de reconnaître que la Anderson Corp ne réunit pas les conditions pour créer une ambiance chaleureuse. « On s'y habitue. »

Elle se lève s'approchant de sa sœur et d'un signe de tête, lui propose d'un signe de tête de la rejoindre sur l'un des fauteuils. « Tu as trouvé un trou dans ton immense planning pour venir voir ta sœur ? » Aurait-elle eu vent de son malaise ? Celui qui s'est théâtralement orchestré lors d'une réunion à la Anderson Corp. Ce malaise qui a bouleversé sa vie.  

« Je suis contente de te voir. » Elle ne sait pas pourquoi elle a rajouté ça. Ça ne lui ressemble pas. Le tourbillon d'émotions qui la submerge depuis quelques jours doit y être pour quelque chose. « Tu veux boire quelque chose ? » Ajoute-t-elle rapidement pour faire oublier ses paroles précédentes. Sa sœur est maligne et à la moindre erreur, elle saura que Lyra cache quelque chose. Elle a toujours su. Toujours deviné.

 
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Mila Anderson
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MessageSujet: Re: (mira) Enter Sandman    (mira) Enter Sandman  EmptyJeu 16 Avr - 18:50


Itimidation
 « On s'y habitue. » Un sourire en biais. Une bouffée sur la cigarette, toxine divine, chanteuse à la voix serrée. Son effet, sur la gorge, est des plus magiques. Les sorciers n'ont rien compris, il n'y a pas besoin de baguette ni de paroles faussement empruntées au latin pour exercer la magie. Simplement d'un briquet fabuleux et d'une Marlboro désignée pour offrir le maximum de mort en l'espace de quelques bouffées. Peut-être que dans le subconscient, il faudrait demander à Freud, c'était une recherche de la petite mort permanente. Du point de vue de ce type, tout tournait autour de la mère et du sexe. Docteur Freud était un brin cochon, c'était du moins ton avis. « Papa est vraiment un radin. Et t'es en train de prendre le même chemin »balances-tu d'un air faussement alcoolisé, le doigt levé, en mode clochard du dimanche. Tu pénètres de plein pied dans la pièce, la cigarette au bec, jetant la cendre sur ce qui ressemble à un tapis de bonne qualité. Pauvre ours, certainement sacrifié pour finir étendu dans le bureau d'une Anderson.

Tu poses tes fesses sur l'un des confortables fauteuils que comporte la pièce à l'invitation de la cadette. Tu tires encore une bouffée de Marlboro avant de l'écraser dans le cendrier. T'en tires une autre du paquet. Tu fumes trop, deux paquets par jour. T'es rendue à avaler la fumée pour oublier, pour arrêter ce monstre infernal qui dévale les ovaires, s'amuse avec le cliquetis interminable de l'horloge biologique que tu continues d'ignorer avec une royale aptitude. Tu fumes aussi, pour évacuer un stress fabuleux, celui qui empêche les rêves de s'étendre dans de belles contrées herbeuses, celui qui plonge tes journées dans des rongements d'ongles prodigieux, des mouvements d'intestins glorieux. T'hésites à en proposer une à ta sœur mais après tout, tu ne sais pas si elle fume encore, depuis quelques temps, la personne que tu fréquentes le plus, c'est ton reflet dans un miroir un peu crade de ta salle de bain.  « Tu as trouvé un trou dans ton immense planning pour venir voir ta sœur ? » Un acquiescement symbolique avant que la gouaille reprenne sa place.  « Le mardi matin, c'est le calme plat. Et George avait envie de rouler. Tu sais comment il est, s'il ne roule pas, il devient tout rouge et méchant.  » tirant une nouvelle bouffée de cigarette, tu reprends.  « Je ne croise pas de sorciers le mardi matin, c'est une putain de nouveauté appréciable depuis que tout s'est cassé la gueule  » affirmes-tu.  Tu penches la tête en arrière quelques instants, les yeux fermés, dans une position de prière païenne dont tu as le secret. C'est une position qui change la vie, qui permet à l'esprit de se reposer, de s'offrir une méditation expresse méritée.
Quel bonheur absolu, il faut l'avouer, d'avoir eu la vie désirée. Sur un plan au moins. Un jour, il faudra que le reste sorte, un jour, il faudra qu'éclate la vérité. Que Brian Anderson soit cloué au pilori de ses propres contradictions, qu'enfin, une fois dans sa vie, il soit obligé de faire un choix entre sa famille et ses convictions qu'aimer ne devrait être qu'à sens unique, un papa, une maman, un bébé. Tradition éhontée d'un siècle éculé. Qui n'a plus lieu d'être en 2029.

Mais Brian Anderson est ainsi, vieux, traditionaliste et foutrement rusé quand il s'agit de mettre la vie des autres en péril. « Je suis contente de te voir. » Mouvement de tête inverse, les yeux qui s'ouvrent, ébahis. La moue qui se tord, les lèvres biscornues, mouvementées. Le dos qui se redresse. « Euh... Moi aussi ?   » lances-tu d'un ton mimant incompréhension. Les joues presque roses, le teint incertain des mauvais jours.  Plus habituées à se tirer dans les pattes, à dévoyer l'une pour se mettre en avant, les relations entre sœurs ont cette habitude de tensions, de non-dits. Un amour profond qui ne se communique pas, comme tous les tiens. Dans cette relation, parfois, comme dans les autres, l’échec est lié à la non communication.
Tu ne dresses jamais vraiment de raisons, tu les connais simplement, parce qu'avec une intelligence moyenne, on est finalement capable de savoir où et pourquoi ça foire, sans être pour autant en mesure d'y changer quoique ce soit ni d'en avoir l'envie. L'envie, ça ne se commande pas.  Heureusement, le moment est sauvé par l'intervention presque divine de la sœur. « Tu veux boire quelque chose ? »
Mettant fin à la vie de la cigarette, tu acquises avec passion. « Un whisky. Double.  Sans glace, sans petit parasol.  » jettes-tu dans un sourire avant de reprendre une cigarette. Cette fois, tu laisses le paquet en évidence sur la table, au cas où Lyra aurait envie de s'y lancer aussi, avec toute la délicatesse qu'on lui connait.

Premier pas vers cette nouvelle Mila, qui offre généreusement une clope à sa propre sœur. Dieu en personne, si tu y croyais, aurait pu être choqué par cette scène au point de déclencher, dans le paradis ou tout autre domaine de règne perdu des terriens, un orage salvateur. « On m'a rapporté que tu avais eu un malaise, l'autre fois. Rien de grave, j'espère ?   » Baissant le ton de peur d'être entendu par quiconque aurait un cœur moins dur que celui qui battait sous ta poitrine, tu continues. « Je n'ai pas osé te déranger. Mais j'ai eu des nouvelles par ton assistante, celle qui est bien foutue.    » Nouvelle bouffée de cigarette, nouveau redressement dorsal.
Le temps ici, semble s'être arrêté.
 
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Dernière édition par Mila Anderson le Ven 17 Avr - 17:30, édité 1 fois
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Lyra Anderson
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MessageSujet: Re: (mira) Enter Sandman    (mira) Enter Sandman  EmptyVen 17 Avr - 15:15


They say I did something bad
« Papa est vraiment un radin. Et t'es en train de prendre le même chemin » D'ordinaire, une comparaison avec leur père lui aurait fait on ne peut plus plaisir, mais Lyra n'a qu'une envie, contacter le service technique pour faire augmenter la température des bureaux. Elle ne le fera pas devant Mila, ça serait lui accorder trop d'importance. La relation des deux soeurs est particulière. Elles s'aiment, mais n'aiment pas le montrer. Elles se jalousent silencieusement. L'une gravissant les échelons trop rapidement, l'autre préférée d'un père prenant beaucoup de place. Les deux ainées sont en rivalité perpétuelle. Au lieu d'inquiéter Brian, cela l'a toujours rendu fier. Leur mère, quant à elle, ne semble avoir aucune opinion. Un cerveau vidé par l'autorité de son époux. Lyra se demande souvent comment était sa mère avant sa rencontre avec Brian. Ses yeux brillaient-ils pour une raison ? Y avait-il quelque chose dans ce monde pour la satisfaire ? Un mère physiquement présente, mais pourtant totalement absente.

Les deux sœurs sont installées dans le petit salon du bureau. Autrefois décoré avec des chaises en fer qui ne donnaient pas envie de rester plus de dix minutes. Lyra a remplacé la plupart du mobilier à ses goûts. Seul le bureau, pièce maîtresse, est resté intact. « Le mardi matin, c'est le calme plat. Et George avait envie de rouler. Tu sais comment il est, s'il ne roule pas, il devient tout rouge et méchant. » Lyra éclate de rire. Jack et George sont complètement différents, pourtant les deux hommes semblent s'adorer. Exercer le même métier, ça doit rapprocher. « Tu as choisi la bonne destination pour lui, quand je l'observe avec Jack, j'ai l'impression d'observé un vieux couple.  » Elle n'a pas l'habitude de voir des gens qui s'entendent sincèrement bien. Toujours dans les cachoteries et le mensonge, les Anderson sont nés en apprenant à cacher leurs émotions. « Je ne croise pas de sorciers le mardi matin, c'est une putain de nouveauté appréciable depuis que tout s'est cassé la gueule » Lyra doit bien avouer qu'elle est beaucoup moins angoissée depuis que ces "contre-natures" ne sont plus présents du côté non-magique de Londres. « A qui le dis-tu ! » La haine des sorciers coulent dans leurs veines, injectée dès leurs premiers cris par Brian. Elizabeth suivant comme d'habitude. Il est fou de penser que leur mère a toujours été d'accord avec les idées de son mari. En tout cas, Lyra ne l'a jamais entendu émettre un désaccord d'aussi loin qu'elle s'en souvienne. « Euh... Moi aussi ? » Étonnée que sa sœur lui répondre presque sincèrement, ses lèvres s'allongent en un sourire. Bizarrement, elle se rend compte, après plusieurs semaines sans la côtoyer en dehors des Héritiers, qu'elle est vraiment attachée à elle. En admiration depuis son plus jeune âge, Mila représente un peu ce qu'elle ne sera jamais. Indépendante, butée et avec la soif de réussite. Certes, Lyra arrive petit à petit à son but, mais elle se demande si au final, sa vie n'est pas qu'un ensemble de désirs émis par Brian Anderson.

« Un whisky. Double. Sans glace, sans petit parasol. » Elle aurait pu le deviner. Mila a beau être originale dans la plupart des situations, en termes de boissons, elle reste d'un classique affligeant. Lyra s'en presse de la servir, elle sort du buffet deux magnifiques verres qu'elle vient de commander. Elle fait couler le breuvage dans le premier et se ravise pour le deuxième. C'est comme si ça lui était complètement sorti de la tête. Sa grossesse. Elle ne sait pas encore qu'elle décision prendre, mais ce n'est pas pour autant qu'elle doit laisser l'alcool en décider. A la place, elle prend une bouteille d'eau, toute droit sortie du mini-frigo incrusté dans le meuble. « Madame est servie ! » Elle pose le verre devant elle sur la table basse et remarque le paquet de cigarettes encore ouvert. Résister n'est pas chose aisée.

« On m'a rapporté que tu avais eu un malaise, l'autre fois. Rien de grave, j'espère ? » Son cœur rate un battement. Lyra espère surtout que sa sœur ne fera pas le rapprochement avec le fait qu'elle ne boive pas d'alcool. « Je n'ai pas osé te déranger. Mais j'ai eu des nouvelles par ton assistante, celle qui est bien foutue. » Ses sourcils se haussent. Cette femme n'avait vraiment pas honte, voilà qu'elle racontait la vie de sa patronne à toute sa famille. « Tu viens de me conforter dans l'envie pressante de la remplacer. » Une gorgée d'eau glacée et elle continue. « Je prends peut-être le même chemin que papa en ce qui concerne l'avarice, mais toi, tu parles comme lui. » « Bien foutu. » On voit que les Anderson sont élevées exclusivement par Brian. « Ça va bien mieux, je te remercie. » Elle observe sa sœur, lui donner trop de détails, lui mettrait la puce à l'oreille, mais pas assez révèle qu'elle a quelque chose à cacher. « Le médecin m'a demandé de me reposer, mais si je prenais deux jours de congés, ça donnerait une raison de plus à papa de me détester. »
 
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MessageSujet: Re: (mira) Enter Sandman    (mira) Enter Sandman  EmptyVen 17 Avr - 17:07


Itimidation
La fumée de la cigarette s'évade en volutes désorganisées, anarchiques. Qu'est-ce que c'est agréable, cette sensation de brûlure, cette sensation invasive, violente, qui comprime les poumons, qui massacre les voies respiratoires. C'est une puissance à laquelle rien ne peut être comparer, sauf, peut-être à l'orgasme véritable. Ces derniers, si rares à ce jour, comptent bien moins que les envolées tabagiques, qui, elles composent l'essentiel d'une journée.
Refusant l'enseignement des cancérologues en manque de reconnaissance, ceux des professeurs ubuesques se plaignant de la toxicité du tabac, parfois même officiant des les bureaux du dessous. Tu pars du principe très simple que ta vie est un bateau et que tu es libre de le mener au naufrage si ton désir est tel. Personne, ni hommes en blouses blanches ni un père dévorateur de cigares cubains ne peut, sur ce point du moins, décider où mener ta barque.
Ca sortira un jour, l'autre chose, le monstre dévorant enfoui sous les entrailles, planqué bien au fond, sous un fard immonde qui dégoûte, qui te dégoûte. Elle sortira un jour, la bête ultime, elle ravagera, elle détruira, elle défoncera ce qu'elle doit défoncer.

Un jour, prochain, elle détruira les églises, fera tomber les mosquées, fera s'écrouler les temples païens, elle n'épargnera personne, ni les croyants ni les impurs, ni les répudiées ni les saints, elle tuera les âmes sensibles, fera vibrer les courageux. Au son du violon, de l'orgue, au son des canons, elle tonnera, s'exprimera enfin. Et toi, libérée, tu triompheras. Ce moment, en rêver souvent, le repousser au lendemain sans cesse. Peut-être, peut-être qu'il en est temps, peut-être pas. En décider serait criminel, se complaire dans ce malheur aussi.
« Tu as choisi la bonne destination pour lui, quand je l'observe avec Jack, j'ai l'impression d'observé un vieux couple.  » Tu fais la moue, l'habituelle moue d'un contentement en demi-teinte, celui-là même qui empoisonne les relations. Peu de gens, en réalité, on le droit à la moue de contentement, c'est un privilège, penses-tu d'y avoir le droit. La présence dans un cercle de confiance restreint est la preuve qu'il existe, enfoui sous un tissus de jalousies, une relation sereine avec ta sœur.  « Je ne comprends vraiment pas ce qu'il trouve à ton chauffeur. George a décidément le talent de voir le meilleur en chacun de nous.  » Tirant une bouffée de cigarette, expulsant la fumée par les naseaux comme un taureau en colère, tu hausses les épaules. « D'ailleurs, je me demande vraiment comment tu fais pour garder ton calme avec ce type. C'est une putain de playlist de pop périmée qui tourne en boucle, on dirait que ses parents ont oublié de lui apprendre à la fermer. » Tu détestes ce type, tu ne le connais pas vraiment mais son air mielleux, à sembler tourner autour de toi comme la chauve-souris autour d'un essaim de moustiques, ses yeux qui scannent la moindre faille pour la repérer. George est tout le contraire, c'est un ami de la famille, un bonhomme qui est certainement le plus au courant de tes penchants, un ami fidèle, sincère, qui conduit comme un pied, qui approuve sans douter toutes les paroles de Brian, qui lui mange dans la main comme un oisillon domestiqué. Mais George est George. Et pour tout l'or du monde, tu ne verrais personne d'autre avoir la responsabilité de te trimbaler dans le trafic (inexistant ces derniers temps) londoniens. De conquêtes en troquets, de réunions en gala de charité.

Lyra sourit. Toi aussi. Le moment de complicité est fort, inexistant ou presque dans la fratrie. Même si le lien familial est très fort - merci papa - vous avez tendance, en tant que les deux aînées, à vous tirer la couverture de gloire et de bienséance. Lorsque l'une fait quelque chose de bien, l'autre contre-attaque dans des manœuvres d'une finesse relative. Comme cette fois, où gamine, Lyra avait effectué la plus belle des maisons de poupées et où dans un excès de rage, tu avais construit, des heures durant, à la lueur d'une lampe de chevet art déco immonde, la même avec quelques centimètres de plus. Freud aurait parlé de phallus et de concours de qui avait la plus grosse, toi, psychologue émérite du comptoir de la taverne Les Bons Amis, Londres Nord, tu en avais déduit que t'étais jalouse, point.
Lorsque la sœur revint enfin, après de vastes cabrioles - que de mise en scène pour un whisky - tu levas un sourcil, air quasi inquisiteur sur les bords. Tirant sur la nouvelle décoction tabac-nicotine-quatre mille substances nocives, tu éclatas d'un rire presque cristallin. Dans sa main, une bouteille d'eau, qui auparavant glacée transpirait, ses parois striées de gouttelettes.  « De l'eau ? Mais t'es devenue la reine des bonnes sœurs pendant que j'étais occupée à sauver le pays ou quoi ? » Avec la phrase de vitrine, la véritable interrogation. Son malaise avait-il un lien avec son interdiction de boire de l'alcool ? Quelle maladie pouvait vous interdire de boire de l'alcool, d'ailleurs ? Car tu préférais littéralement être foudroyée par la colère d'un dieu ou d'un autre mais il n'était pas question, ô grand jamais, de ne plus avaler une goutte d'alcool. Écrasant l'énième cigarette dans le petit cendrier en forme d'éléphant. On pourrait voir sa trompe fumer. Quel délire de bourgeois.
Approchant ton propre verre de ta propre bouche, comme une grande fille, tu en avalas deux traits. Petit rot non sonore, étouffé dans la gorge, comme une grande fille aussi. Polie, belle. Le monde à tes pieds.  « Tu viens de me conforter dans l'envie pressante de la remplacer. » Un nouveau regard suspicieux, l'air incompréhension à nouveau qui déforme les traits, modifie jusqu'à l'épiderme des joues. La remplacer ? Mais pourquoi donc ? Rien que ses jambes donnent l'envie de la fréquenter de façon plus proche, mode mademoiselle, je vous raccompagne ? penses-tu si fort qu'il en transpirerait presque de l'envie sur ton visage. « La remplacer ? Pour y mettre qui à la place... Ton chauffeur ? » jettes-tu dans un mélange ambitieux de reproche et de plaisanterie. Tu t'empresses d'ajouter un mot. «Si tu veux la virer, donne moi son numéro, on est en sous-effectif au bureau. Tu sais, avec toute la merde de la réorganisation...  »justifies-tu d'un air penaud.

« Je prends peut-être le même chemin que papa en ce qui concerne l'avarice, mais toi, tu parles comme lui. » Cette fois, le whisky qui pénètre à peine dans la bouche comme un envahisseur en terrain inconnu, qui cherche à capturer le plus de papilles gustatives possible en même temps tout en glissant si discrètement qu'on ne le remarque pas de suite est propulsé jusque dans les naseaux. « Merci du compliment. Il va falloir du boulot pour le retirer... »  Baissant le son, murmurant comme si les murs avaient des oreilles. C'était peut-être le cas d'ailleurs, rien ne prouvait qu'ici, Brian Anderson ne laissait pas traîner micros et caméras. « Tu sais, le manche dans le... » dis-tu d'un clin d'œil évocateur et d'un geste de tête pas très discret vers ton propre postérieur. Tu attrapes une nouvelle cigarette dans le paquet, songeant qu'il faudra vraiment en reprendre un paquet avant de rejoindre les bureaux de la NGBC. « Le médecin m'a demandé de me reposer, mais si je prenais deux jours de congés, ça donnerait une raison de plus à papa de me détester. » Nouveaux mouvements d'épaules, à s'en déboîter une. Pas besoin de séances dans une salle de sport tant elles ont travaillé aujourd'hui. D'un rire moqueur, gentillet. « C'est vrai que sur ce coup-là, t'as merdé.  » Riant encore, cette fois montrant ton sac, négligemment posé sur le sol, à tes pieds.  « J'ai laissé mon porte-feuille dans la Rolls, j'avais peur que tu veuilles combler le trou que t'as creusé.  » Rictus, moue moqueuse. Concurrence déloyale.
 
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METIER : Chercheuse en pharmaceutique. Une voie toute tracée dans la Anderson Corp. Un pied dans la direction de l'entreprise du paternel, une raison de plus de le décevoir si elle échoue.
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MessageSujet: Re: (mira) Enter Sandman    (mira) Enter Sandman  EmptyVen 24 Avr - 20:04


They say I did something bad
«  D'ailleurs, je me demande vraiment comment tu fais pour garder ton calme avec ce type. C'est une putain de playlist de pop périmée qui tourne en boucle, on dirait que ses parents ont oublié de lui apprendre à la fermer. » Au fond, existe-t-il quelqu'un qui plaît réellement à Mila à Anderson. Une personne souriante, ayant la joie de vivre lui semble d'office stupide. Elle aime les gens froids, ceux qui ne la mettent pas mal à l'aise. Lyra aime Jack, elle aime savoir qu'il va lui sourire dès qu'elle mettra le pied la voiture, qu'il la fera rire s'il sent qu'elle n'a pas le moral et qu'il s'intéressera vraiment à sa journée. Au du moins, il fait très bien semblant. Jack est gentil et c'est sûrement le problème que Mila lui trouve, les Anderson n'ont pas l'habitude d'être entourés de gens gentils. «  Il est vraiment gentil et toujours souriant, le genre de personne qui te met de bonne humeur avant d'aller travailler. » Elle lève la tête vers sa sœur qui ne semble absolument pas convaincue. Elle pourra dire ce qu'elle veut, elle a bizarrement décidé de le prendre en grippe de toute façon. Jack est sa bouffée d'air frais en fin de journée, une personne simple qui s'en fiche du dernier montant du chèque qu'elle a signé. Le genre d'individus qui n'en aurait probablement rien à faire que sa fille se marie ou non, du moment qu'elle est heureuse. Voilà pourquoi elle aime Jack, parce qu'il a ce petit truc en plus, cette compréhension et cet amour inconditionnel pour sa famille. Il n'hésite pas à lui montrer les photos de sa fille, les yeux brillants d'émotions. Elle voit très mal Brian réagir ainsi.

« De l'eau ? Mais t'es devenue la reine des bonnes sœurs pendant que j'étais occupée à sauver le pays ou quoi ? » Elle rit. Si seulement. Cette décision serait bien plus simple à faire accepter à son père que le fait d'être enceinte d'un parfait inconnu. Devrait-elle dire adieu à cette enfant pour ne pas frustrer sa famille ? Une décision qui serait tellement plus sage. « Ce n'est pas prévu au programme ! J'ai juste une affreuse migraine depuis ce matin. » Elle se touche la tempe droite du pouce et de l'index pour entretenir ce mensonge. Son regard se pose sur le verre de sa sœur et sa cigarette, elles ont vraiment tout pris de leur père.


Discussion vite effacée qui bascule sur Mia, l'assistante incompétente qu'on lui a affectée à son arrivée dans la direction. Mila qui s'étouffe presque en se rendant compte qu'elle va la remplacer. « Si tu veux la virer, donne moi son numéro, on est en sous-effectif au bureau. Tu sais, avec toute la merde de la réorganisation...  » Air interrogateur, sourcils levés. « Oh que non. » Puis, elle murmure, ayant perçu des bruits de talons derrière la porte. « Elle est totalement incompétente, tu t'arracherais les cheveux avec elle au travail. » Son regard croise celui de sa sœur tentant d'y déceler de la déception. « C'est plutôt le genre de personne que tu devrais recommander au parti adversaire, si tu vois ce que je veux dire. »  Un clin d’œil et elle retourne s'assoir en face de sa sœur.

Une critique sur son langage, elle se demande si Mila va laisser passer ou si au contraire, elle va s'en donner à cœur joie. « Merci du compliment. Il va falloir du boulot pour le retirer... Tu sais, le manche dans le.. » Lyra lève les yeux au ciel, regrettant presque ses paroles précédentes. Celle où elle avouait être contente de la voir. Étonnée aussi qu'elle n'ait pas prononcé le mot final. « Très classe. »

Elle observe Mila prendre une nouvelle cigarette et la glisser à sa bouche. « C'est vrai que sur ce coup-là, t'as merdé. » Elle hoche la tête. Elle est consciente de son erreur. Elle s'est faite avoir par un fournisseur, ça n'aurait pas du arriver. Elle s'en veut cruellement. Elle en veut aussi cruellement à son père qui a décidé de ne plus lui parler depuis, la punissant comme une vulgaire enfant. « J'ai laissé mon porte-feuille dans la Rolls, j'avais peur que tu veuilles combler le trou que t'as creusé.  » D'autres auraient trouvés des mots réconfortants, mais pas Mila. Les Anderson ne se soutiennent pas entre eux, ils se tirent des balles dans le pied. Une moue déçue se dessine sur son visage, alors qu'elle pose sa bouteille d'eau sur la table basse. « Ne t'inquiète pas pour moi, j'ai largement de quoi me rattraper, il me faut juste un peu de temps. » Une recherche au laboratoire qui va bientôt aboutir et qui lui permettra de lire à nouveau la fierté dans les yeux de son père.

Mila ne s'y intéressera probablement pas, elle a d'autres chats à fouetter, heureusement pour elle. Lyra envie souvent les relations soudés que certains ont avec leurs familles. Que ce soit avec leur sœur, leur père, leur époux. Lyra n'a personne à qui se confier. « Ça ne te pèse pas, toute cette solitude parfois ? » Le regard est profond, pas celui qu'elle sert lorsqu'elle discute de lingerie et du dernier rouge à lèvres à la mode. La question est sincère, pas juste une parole en l'air pour changer de sujet. La solitude est ce qu'elle craint jusqu'à la fin de ses jours à cause d'une famille trop compliquée et d'un caractère trop difficile.

 
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MessageSujet: Re: (mira) Enter Sandman    (mira) Enter Sandman  EmptySam 25 Avr - 12:17


Itimidation
 « Le genre de types qui planquent quelque chose dans un placard. Un corps, une maîtresse, un amant... J'en sais rien. Mais son petit sourire de vicelard là, ça ne m'inspire rien.  » Tu prends une bouffée de cigarette avec passion, faisant mine de réfléchir. La réflexion est profonde, puissante, elle démonte le cerveau avec autant d'entrain qu'un burin sur le béton.  « Les gens les plus gentils sont souvent les plus pervers de tous d'ailleurs. Ca te sourit par devant et ça te plante une lame crantée par derrière. Prends George une journée si tu veux, tu verras ce que c'est d'être conduit par le meilleur chauffeur de toute l'Angleterre  » jettes-tu dans une affirmation. Tu ne sens pas ce type. En réalité, tu ne sens pas grand monde, t'as ce monstre au fond du crâne, qui balance, qui dénonce. T'es animée par la haine, la haine des uns qui semblent trop pressés pour vivre et par les autres qui prennent tout le temps dont ils ont besoin, comme si à l'extérieur, le monde n'était pas en plein effondrement, comme si un sourire pouvait guérir le mal profond qui grainait de son fluide vital la société toute entière. Un sourire, c'était un pansement sur une jambe de bois.
Non décidément, les idiots utiles n'avaient plus aucune utilité dans le monde d'après, dans celui qui se construisait sur d'ardentes braises du monde d'antan. Un monde qui avait eu l'égalitarisme comme vertu, qui avait eu la tolérance et l'acceptation comme modèle. Mais donnez la main, on vous coupe le bras.
La générosité n'avait rien de providentielle, elle permettait aux sorciers de se complaire dans un monde qui n'avait pas eu besoin d'eux pour vivre, la technologie dépassant la magie, la recherche, l'intelligence remplaçant le tour de bras fainéant de ceux qui maîtrisaient l'art pas si complexe des baguettes.

 « Une migraine ? T'es l'une des têtes pensantes de tout ce bordel...  » dis-tu en englobant le bureau de ta main gauche avant de poursuivre  « Et tu ne penses même pas à te shooter avec un médoc ?  » dis-tu en secouant la tête d'un air contrit. Tu portes le verre à la bouche, la langue dardant, chaque papille imbibée de la douceur acidulé d'un whisky si parfaitement dosé. Les écossais ne sont pas à grand chose mais bordel, ils savent faire un whisky qui claque. La gorgée brûle la gorge, tend l'estomac vide. « T'as qu'à demander à Danny de l’accueil de te monter un cacheton, ça le fait pas de me laisser boire toute seule, on dirait une ivrogne. » Tu regardes ta sœur d'un petit sourire. Boire toute seule n'a jamais vraiment eu d'impact, tu peux t'en contenter autant que nécessaire mais t'aimes bien être accompagnée, c'est plus vivant. Tu attrapes une nouvelle cigarette après avoir éteinte l'autre dans le cendrier éléphant. « Oh... Compétents, incompétents... Je prends tout. J'ai besoin de forces vives, de viande fraîche. Papa a tendance à être radin sur le personnel. Et je ne te parle pas de l'autre connard de Wheeler, avec ses airs de dandy.  » Tu secoues la tête d'un air fatigué. C'était un marasme, un budget restreint, une charge de travail folle. La réalité de la bureaucratie à l'anglaise dans toute sa splendeur. Un mille-feuille administratif qui n'avait pas démontré son efficacité au cours des années. Brian Anderson et Austin Wheeler qui se comporteraient comme de petits Robespierre en perruques. C'était amusant un temps puis énervant, quand sur le terrain, les moyens manquaient.

Tu t'y voyais bien, toi, à la place de Brian. Tu aurais pu prioriser, tu aurais pu temporiser. Renvoyer les sorciers dans leurs cordes, à bouffer des bonbons aux goûts immondes et de la citrouille qu'ils affectionnaient au point de le consommer en jus. Comment pouvait-on même les considérer comme de vrais humains quand ils buvaient du jus de citrouille ?
Lyra repose ses fesses en face de toi. Elle se pose enfin. Très vite, tu ris de son visage qui se décompose, très vite, ses yeux levés au ciel te rappellent qu'elle ne reste qu'une Anderson, élevée dans la bourgeoisie, élevée dans les manières qui font des filles Anderson les filles les mieux éduquées de l'Angleterre. Curieusement, en grandissant au milieu des événements guindés, au milieu des bals de charité, des types costumés-cravatés, des cuillères en argent dans la bouche, tu as appris à détester cette façon de parler, cette façon de se comporter. Tu n'as plus vraiment le temps pour les fioritures, pour les enrobages classieux de langage, plus l'envie non plus. Chassez le naturel, il revient au galop. « Petite fi-fille qui va pleurer parce que j'ai critiqué son papa » dis-tu dans un éclat de rire en rabattant les lèvres dans une grimace triste. Tu oublies à quel point elle peut encore être proche du paternel, toi que la réalité éloigne un peu du personnage.

La bouteille d'eau de ta sœur vient se poser sur la petite table basse, comme une provocation ultime face à ton verre de whisky presque vide. « Tu vas te rattraper comment ? En l'empoisonnant avec ton kit du petit chimiste ? »lâches-tu d'un air tout à fait sérieux. Brian Anderson est facilement colérique, en revanche, pour l'apaiser, c'est un travail de longue haleine, parfois plusieurs semaines voire plusieurs mois. Tu te souviens d'une fois où en jouant au ballon tu avais eu le malheur d'écraser la maquette du Penthièvre, son bateau préféré. Il n'avait pas eu l'honneur de t'adresser la parole deux mois durant, demandant aux serviteurs de faire passer les messages ou plus occasionnellement à ta pauvre mère, démunie mais complice de cette farce. Alors quelques millions de livres sterling, ça vaudrait au moins une petite tape sur les mains à Lyra. « Deux cuillères de cyanure dans son potage du soir, ça passera inaperçu »dis-tu dans un clin d'œil.

Lyra semble perturbée, son regard est celui des mauvais jours. Ses paroles aussi, qui se font plus intimes, comme si le fait d'être sœurs viendrait intervenir là-dedans, te qualifiant pour recevoir les confessions de la jeune blonde. Tu tends ton paquet de cigarettes vers la jeune femme, lui enjoignant d'en prendre une. C'est connu du Docteur Mila Anderson, le tabac à cette faculté puissante d'apaiser tous les maux. Un temps seulement mais c'est déjà ça. Ta voix est plus faible, presque compatissante. Parce qu'au fond de toi, bien planquée derrière cette couche de fière fanfaronne, se cache la peur de la solitude. C'est une peur réaliste pour quiconque aime la célébrité, aime peser dans le débat public. La peur de l'oubli, c'est terrible. Tu prends le temps de peser chaque mot, chaque expression. « Tu sais Lyra, c'est, je crois que c'est la seule chose que tous les Anderson partagent. Cette solitude qui plombe.  » Tu poursuis. « Je crois que c'est la malédiction de cette famille. Nous sommes maudits parce que même si nous sommes nombreux, au fond de nous, nous sommes seuls. Maman souffre en silence depuis quarante ans, papa souffre en silence depuis autant. Et nous, on reproduit, parce qu'on a l'habitude de ça. Alors on ferme nos gueules sur nos problèmes, on sourit et on se tire dessus à balle réelle. Parce qu'au fond, c'est tout ce qu'on sait faire.  » Tu termines ton verre d'une seule gorgée, prenant le temps de faire infuser le parfum dans la gorge, parce que lorsqu'elle sera avalée, il faudra parler. Et ça, au pire des moments, ça arrive à te terrifier. Ne pouvant plus tellement retarder le moment, l'alcool piquant chaque pore d'une bouche trop longtemps close. Alors tu avales, déglutis et parle à nouveau. « Notre nom de famille, c'est notre salut comme notre mort. On vit autant qu'on creuse notre tombe. Chaque jour qui passe où l'on se refuse le droit d'être qui on est vraiment, on creuse notre tombeau. Et on terminera comme le mariage des parents, fracassé dans l'océan des non-dits. Ils se haïssent et sont tellement seuls qu'ils ne peuvent même pas se le dire. Si ce n'est pas navrant, sœurette, je me demande bien ce qui peut l'être » jettes-tu dans un bureau devenu morgue, dans un silence tel que le souffle démoniaque du climatiseur lui-même semble moins fort. Silence seulement rompu par le briquet que tu agites de ta main libre, pour apaiser le cœur qui veut sortir de la poitrine.


 
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MessageSujet: Re: (mira) Enter Sandman    (mira) Enter Sandman  EmptyLun 27 Avr - 18:48


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« Les gens les plus gentils sont souvent les plus pervers de tous d'ailleurs. Ca te sourit par devant et ça te plante une lame crantée par derrière. Prends George une journée si tu veux, tu verras ce que c'est d'être conduit par le meilleur chauffeur de toute l'Angleterre. » Elle sourit, Mila prête à se séparer de son fidèle chauffeur, voilà qui est étonnant. Surprenant. Pas comme sa vision des personnes gentilles. Être aimable est une tare pour les Anderson. Un trop grand sourire signifie qu'on a quelque chose à cacher. Hochement de tête, petit sourire en coin, Lyra a bien appris ses leçons. « Je m'en voudrais de te priver de Georges. Ne t'en fais pas pour moi, je me sens en parfaite sécurité avec Jack. » Il est vrai qu'elle a eu du mal à s'y faire. Ses manières étranges, ses discussions simples, ce n'était pas ce à quoi elle avait été habituée depuis toute petite. Au fil des années pourtant, elle avait doucement commencé à apprécier son côté foncièrement gentil et avait compris qu'il était tout simplement comme ça. Que ce genre de personne existait encore.

« Une migraine ? T'es l'une des têtes pensantes de tout ce bordel... Et tu ne penses même pas à te shooter avec un médoc ? T'as qu'à demander à Danny de l’accueil de te monter un cacheton, ça le fait pas de me laisser boire toute seule, on dirait une ivrogne. » Lyra sourit en levant les yeux au ciel, sa sœur penserait-elle encore qu'elle n'est pas assez intelligente pour prendre soin de sa propre personne ? « Heureusement que tu es là sinon je n'y aurais jamais pensé ! » Une moue faussement choquée, une main posé devant sa bouche, puis elle éclate de rire. « C'est la première chose que j'ai faite ! » Elle se demande comment elle va sortir de ce mensonge. Elle ne peut pas boire, ça serait stupide, elle ne peut pas lui dire, ça serait encore pire. « Il y en a qui ont encore une longue journée devant eux. » Un petit clin d’œil pour adoucir le tout. Elle va probablement se prendre une remarque, tant pis, s'il le faut pour changer de sujet de conversation. Elle en a marre des secrets, marre de devoir cacher sa personnalité aux yeux du monde derrière un masque particulièrement façonné par Brian. A son âge, elle devrait être parfaitement capable d'assumer ses choix et sa façon de vivre. A son âge, elle devrait pouvoir choisir si c'est enfant est une bonne chose ou une mauvaise.

« Oh... Compétents, incompétents... Je prends tout. J'ai besoin de forces vives, de viande fraîche. Papa a tendance à être radin sur le personnel. Et je ne te parle pas de l'autre connard de Wheeler, avec ses airs de dandy.  » Elle insiste. Mia n'est pourtant vraiment pas une lumière. Elle pense qu'il est bon de prendre des initiatives, alors que c'est la pire chose qui soit. Elle ne retient rien et possède une voix à la limite du supportable. Si Mila veut absolument s'en encombrer c'est son problème, mais Lyra n'arrive pas à comprendre pourquoi, les lettres de candidatures doivent pourtant pleuvoir. Puis, elle réfléchit, avoir Mila comme patronne ne doit pas attirer tellement de gens. « A tes risques et périls ! » Elle soulève sa bouteille d'eau à la santé de sa sœur et boit une nouvelle gorgée. « Je te ferai parvenir ses coordonnées dès que je lui aurai trouvé un remplaçant.  »

Les mots glissent, se heurtent à un sujet dangereux. Brian. Les deux sœurs ont un rapport totalement différent avec leur paternel. L'admiration sans faille de la scientifique semble pourtant s'être atténuée. Mila ne le sait pas, peut-être ne s'est-elle jamais rendue compte d'à quel point l'avis de Brian était important pour Lyra. Combien se sont ses mots et ses désirs qui la faisaient avancer. « Petite fi-fille qui va pleurer parce que j'ai critiqué son papa. » Sa sœur rit, se moque. Il serait temps de lui dire à quel point Brian l'a déçue. Il serait temps de lui avouer qu'elle aussi, elle pense à prendre son envol, à conduire ses propres buts. Elle n'en fera rien. Il est bien capable de sonder Mila et elle y est encore trop attachée pour pouvoir complètement s'en passer. Puis... Il y a la Anderson Corp.

« Tu vas te rattraper comment ? En l'empoisonnant avec ton kit du petit chimiste ? Deux cuillères de cyanure dans son potage du soir, ça passera inaperçu. » Lyra rit. Sa sœur a le don d'apaiser toutes les tensions. « Si seulement c'était aussi simple ! » Un monde sans Brian Anderson, elle se demande à quoi ça ressemblerait. Elle a une pensée émue pour sa mère, enfin libérée. Cette femme qui lui a donné la vie. Cette femme qui n'est qu'une ombre parfaitement dressée. « Je ne dirai rien, mais une recherche est sur le point d'aboutir et crois-moi, ça rattrapera largement mon erreur. » Ça vaut son pesant d'or. Ça lui fait penser qu'elle devrait retourner voir ce cher Rob Dawkins pour qu'il fasse encore accélérer les recherches. Le harcèlement est une méthode très appréciée chez les Anderson.  

Elle ne veut pas donner trop de détails. Mila risquerait de se précipiter chez Brian pour tout lui révéler et ainsi ôter la joie de Lyra. Elle observe sa sœur. Froide, de marbre, qui fume et boit depuis le début de leur conversation. Toujours seule, jamais accompagnée. Comme elle. Un enfant serait le moyen de taire cette solitude immense qui l'oppresse. Peut-être que Mila se montrerait à la hauteur finalement. « Tu sais Lyra, c'est, je crois que c'est la seule chose que tous les Anderson partagent. Cette solitude qui plombe. » Triste vérité. Elle est entourée à chaque seconde de sa journée, mais le soir c'est seule qu'elle se retrouve dans son appartement. Les Anderson sont nombreux et pourtant, ils ne partagent rien. Aucune confidence. Rien. Ils sont montés les uns contre les autres depuis leur enfance. Mila termine sa tirade. Magnifique et tristement vraie. Lyra a les larmes aux yeux. Elle ne veut pas finir comme ça. Un mariage arrangé qui l'enferme. Une prison de verre où elle ne pourrait prendre aucune décision. Elle ne veut pas finir seule pour autant.  « Mila... » Sa main se resserre sur son ventre. « Je suis enceinte. » Elle n'ose pas levé les yeux vers sa sœur. « Par pitié, ne le dis à personne, je n'ai pas encore pris de décision. » Elle n'évoque pas le père, ce ne sera qu'un géniteur. C'est sûrement mieux pour lui.
 
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MessageSujet: Re: (mira) Enter Sandman    (mira) Enter Sandman  EmptyMer 29 Avr - 17:51


Explosion
« Ça fait l'effet d'une bombe. C'est le moins qu'on puisse dire. Ca fait l'effet d'une explosion, dans le crâne, dans la pièce silencieuse. Un poignard dans le cœur, un poignard dans l'âme. Les deux ensemble dans une serpe puissante. Violente. Le regard qui s'étend vers le sol, les yeux qui menacent de glisser des orbites où ils sont engoncés depuis trente deux ans. La cigarette qui menace de glisser du bec où elle s'est réfugiée, silencieuse meurtrière... D'un bébé à naître. C'est les humeurs qui se décollent, c'est le papier peint du manoir qui se décolle, se perd en loques. C'est l'horreur, la confusion, l'éblouissement. Tout se lit sur ton visage comme un livre ouvert, puissant, les mots ne sont pas de l'encre, les mots sont du sang. Imprimés. Ils glissent dans les oreilles, percute le cerveau avec violence, puissance.

Les mots, armes violentes, plus que les balles, plus que les lames aiguisées d'assassins camouflés. Les mots, ils sont ton existence entière, ta raison d'être, d'exister. Manier la gouaille, manier le verbe, manier l'alambiquée prose bourgeoise, le verlan des bas-fonds. La crédibilité d'une porte-parole mise en doute si facilement tant tu suffoques dans ton corps entier. Si bien que tu sembles convulser de l'intérieur, les vêtements devenus prison, les murs du bureau gigantesque devenus oppressants.
Une bombe. Nucléaire, atomique, chimique. Une attaque lâche, une attaque distanciée, millimétrée. Une attaque contre les fondements mêmes, faisant s'effriter les incongrues barrières. Une attaque d'un calibre jamais égalé.
C'est un bâton de dynamite enclenché avec la joie d'y lire la plus belle avalanche. Ton regard est perdu sur ce ventre si plat, ce ventre qui finalement abrite la vie d'un nouvel Anderson. Une nouvelle marionnette que Brian pourra former à son image, surtout si c'est un garçon. Ce ventre pas même gonflé un brin, digne des publicités pour régime qui passaient autrefois, quand les antennes étaient libres (encore un bon côté du coup d'état). Les muscles endoloris, sans pouvoir bouger. L'impression d'être là sans y être, à quelques centimètres d'un corps flasque, avachi.
La trajectoire du tabac qui ne faiblit pas, l'envie de descendre la bouteille de whisky d'une gorgée, se brûler la trachée pour s'éveiller d'un rêve aux accents cauchemardesques. « Enceinte, putain. Mais comment c'est possible ? » dis-tu simplement, au mépris évident, des cours d'éducation sexuelle de ta tendre jeunesse. Il n'y a pas trente six manières de faire un bébé, à la joie des foules immondes qui manifestèrent contre le droit des mariages homosexuels. Ca implique souvent un coït de tous les diables. Parfois pas.
Tu allumes une nouvelle cigarette, faisant en sorte, inconsciemment que la fumée vole dans l'autre sens, en luttant contre les rebords du fauteuil trop étroits. Ta position est d'une curiosité affligeante. Tu tires dessus comme une forçat, comme si elle menaçait de s'évanouir. Tout se casse la gueule, tout. La nicotine s'accroche, permet de te remettre d'aplomb, dans le moment. Tu concentres toute ton énergie à faire picoter les papilles endormies par tant de flots. « Je ne vais rien dire aux parents. J'ai pas envie d'en voir claquer un »affirmes-tu d'un signe de tête. Si Brian venait à l'apprendre, il ferait une crise cardiaque. Pour lui, la tradition c'est le mariage, les enfants ensuite. C'est ainsi que ça fonctionne dans l'aristocratie mondiale et deux mille vingt-neuf ou pas, il n'y a pas de modernité dans l'Angleterre bourgeoise.

Tu regardes ta sœur, loin des jugements. Après tout, en toi, tu gardes un secret autrement plus dérangeant, qui ferait vriller les parents mais Lyra aussi, enfin, peut-être. A vrai dire tu n'en sais rien, tu ne sais plus rien. T'es paumée. Démunie. Autant que peut l'être une femme aussi sûre d'elle. Tu mets les pieds au sol, prends un peu de hauteur. Tu diriges tes pas vers le bar avant de revenir, la main droite occupée par une bouteille de whisky. Tu verses une double dose, quatre doigts au moins. Tu poses tes fesses sur le siège, la bouteille sur la petite table. Tu avales le contenu du verre prestige de Versace d'une traite. Puis tu fais à nouveau couler le Strathisla soixante-cinq d'âge. Une bouteille à treize mille livres qui sert de rince gosier, il n'y a rien de mieux.
Tu approches ta main libre, la droite, sur la jambe de la cadette. « Ton corps, ton choix. Ne laisse jamais un de ces connards te dire quoi faire » tu balances-ça dans un petit sourire.

Ca serait le moment de tout dire, à confier les petits secrets des uns, des autres, comme des enfants planqués sous une tente de fortune. Pourtant les barrières sont là, ancrées depuis plus de vingt ans, à tisser d'inextricables non-dits, de gourmands secrets. « Tu sais qui... Qui est le père ? »préfères-tu demander avant d'humecter tes lèvres dans le nectar écossais délicieux.



 
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