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période de jeu : avril 2029
En ce début de printemps, les températures sont en hausse à Londres et les citoyens britanniques peuvent de nouveau profiter des parcs et autres activités en plein air. Veillez cependant à respecter les zones sorcières et les zones non-magiques, car la Milice Nationale rôde toujours !

Message approuvé par la Coalition
sous les projecteurs
La nouvelle saison de la Purge est désormais lancée, plus d'informations sur l'intrigue ici. Qui sont donc les heureux élus de l'émission vedette de la NGBC ? Enfin, un discord a été spécialement créé pour le forum, n'hésitez pas à nous rejoindre. On vous y attend nombreux !

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 (maela) scared to live

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Mila Anderson
Mila Anderson
ADMINISTRATEUR
DATE D'ARRIVEE : 23/11/2018
MESSAGES : 1700
MONNAIE : 441
PSEUDO : RedDragon (Yoann)
MULTICOMPTES : Ksenia Avramenko (dc)
AVATAR & CREDITS : Taylor Swift ©RedDragon
(maela) scared to live 11
ÂGE : Âge gâté, gamine ratée. Déjà vivante depuis trente-deux années.
ASCENDANCE : Le sang est d'une pureté jamais trompée. Non-magique évidemment.
STATUT CIVIL : Le creux du lit vide, le bas du ventre qui ne s'émeut point. Célibataire.
METIER : Porte-parole de La Coalition. Verbe, arme majeure.
RÉPERTOIRE RP : uc
CADENCE D'ÉCRITURE : Moins d'une semaine

repello wizard

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MessageSujet: (maela) scared to live   (maela) scared to live EmptyJeu 23 Avr - 11:01


Papillons
Fulgurante. La gifle avait ripé la peau comme une balle de fusil. Le clac, si perceptible aux oreilles avait été merveilleux, salvateur. La petite brune qui faisait face était d'une puissance visiblement incontestable. Son petit mètre soixante, pourtant, la forçait à cogner d'en bas, comme un gamin qui n'arriverait pas à attirer à lui un paquet de bonbons tant convoité. Mais ce n'était pas ce qui empêchait sa force quasi herculéenne à venir fracasser le maquillage posé depuis deux bonnes heures. Ce n'était pas non plus ce qui arrêtait sa destruction sans pareille. Elle avait balancé les affaires sur le palier à la hâte, rassemblant un tas de vêtements, une brosse à dents électrique Philips (on ne néglige jamais l'hygiène dentaire, première leçon) et une cartouche de Marlboro entière puis elle s'était attaquée, Amazon blessée dans sa fierté à ton minois (on ne néglige jamais une femme avec laquelle on vient de s'envoyer en l'air, deuxième leçon).

La violence du choc était d'autant plus présente qu'elle ne résultait d'aucune autre action que celle, malvenue, il fallait l'avouer de la traiter "d'abrutie" à la suite d'une discussion animée. Haussant les épaules et tendant presque l'autre joue, à la hâte, tu avais attrapé les affaires qui avaient échappé à sa furie balancière et tu avais pris la fuite (on ne néglige jamais la lâcheté, troisième et dernière leçon) en courant dans les escaliers, les bras chargés de bric et de broc sans intérêt - sauf la cartouche pleine - George attend déjà en bas de l'immeuble, dégustant l'un des cigares cubains qu'il affectionnait et dont Brian Anderson le gavait chaque dimanche. Il hausse les épaules. Lui aussi sait que parfois les mots sont futiles. Il fait la moue des mauvais jours, jugeant sa patronne avec toute la bienveillance du monde.

La journée commence sous les meilleures hospices penses-tu en posant le postérieur sur la banquette arrière. Le chauffeur enclenche la vitesse supérieure. Le siège de la NGBC n'est pas très loin et la circulation à peine ralentie par les barrages de miliciens est à peu près potable. Le Gouvernement agit pour la planète, voilà un slogan qu'il faudrait afficher partout. George écoute une émission radio, ça semble être une partie de jeux-de-rôles grandeur nature, le tout commenté par deux animateurs dont les voix enjouées sonnent faux, heureusement que Ramesh est bien plus doué, la Purge pourrait vraiment ne ressembler à rien.  « Qu'est-ce que c'est que ce truc, George ? » demandes-tu en craquant la première cigarette d'une longue série. Le chauffeur émet un petit couinement comme un chiot en manque de lait maternel « Vous ne connaissez pas Non-Magiques En Quête , m'dame ? » Tu secoues la tête de gauche à droite. Le chauffeur répond avec la voix blasée du rompu à l'exercice. « C'est un jeu de rôles mam'sel. Une équipe de joueurs forment chacun un personnage, retenez bien ça, un personnage ça compte pour un personnage, 'fin vous comprenez quoi, et ils doivent mener des quêtes pour gagner quoi. » Tes yeux s'agrandissent, ta bouche se ferme. Décidément en explications comme en passions, ce chauffeur est toujours surprenant. « Bon dieu, George, trouvez-vous quelqu'un. » jettes-tu dans un sourire.

La conversation s'arrête, déjà, le siège de la NGBC est là, dressé comme un sexe fier dans le ciel londonien. En sortant de la voiture, tu déposes un baiser sur la joue du chauffeur en lui glissant, comme dans un secret, quelques paroles.  « Merci vieille branche, vous êtes mon sauveur.   » Ce n'est que l'infâme vérité, qui, à part lui pourrait t'extirper des mains castagneuses d'une amante en colère contre ta franchise ? Il y a bien quelqu'un d'autre mais... Il ne vaut mieux pas la mêler à ça, tu le sais bien.
Chassant cette idée de la tête, tu rejoins rapidement le bureau, quelques étages plus haut, sans même saluer quelqu'un. Il n'y a pas grande monde, en réalité, à cette heure-là. Ta secrétaire est déjà perdue dans les étages à distribuer tes notes de service qui sont très claires pour la plupart, d'autres, en revanche sont des mots d'insultes cordiaux.
La Purge, voilà ce qui occupe tes journées en ce moment. Et ce n'est pas une mince affaire, les locaux du gouvernement ont tendance à attirer un tas de fonctionnaires très regardants sur les horaires et très peu sur la qualité du travail fourni. Aussi, rien n'est prêt encore. « Quelle bande de branleurs... Je vais en flinguer un. » jures-tu entre les dents lorsque tes yeux se posent sur les nouveaux dossiers qui débordent sur le bureau, certains n'ont rien à y faire, concernent d'autres services mais lorsque l'employé n'en sait rien, il dépose ici. Un complot sorcier, ça doit être ça.

Grillant une cigarette, tu regardes l'heure. Tu as envoyé, hier, un texto de la dernière chance. Pas très conventionnel mais nécessaire. Maeve. Toujours là, depuis presque un an, à te sauver les miches. Toujours. Elle ne devrait pas tarder et c'est tant mieux. Curieux comme la relation s'est nouée, la confiance mutuelle qui semble s'en dégager. Elle sait déjà. C'était une soirée mondaine qui s'était achevée depuis longtemps, un énième bal de congratulations où les non magiques aimaient à se rappeler qu'ils étaient bons, les banquettes étaient vides, tu avais bu toute la soirée pour fuir le regard paternel, et t'avais tout balancé, à quinze grammes. Ta préférence pour les femmes. Absolument tout.
Et finalement, ça faisait un bien fou de le dire à quelqu'un. De le lui dire, à elle.  Tu attrapes ton téléphone, vérifie les messages, rien de nouveau. Tu grilles une nouvelle cigarette, le cul posé sur ton bureau, les yeux vers la fenêtre, Londres s'anime, la Tamise, si belle, si pure, insensible aux drames humains qui résultent du fait de traiter d'abrutie sa compagne d'un soir, coule tranquillement, le London Eye ne s'anime plus autant qu'auparavant et c'est tant mieux, penser à faire démonter cette horreur, voilà un programme réjouissant.
On frappe à la porte. Tu appuies sur tes mains pour te mettre face à l’entrebâillement. «Entre, je t'en prie.  » dis-tu d'un ton enjoué, certaine qu'il s'agit de l'une de tes rares amies. Comment fait-elle, même, pour te supporter ? « Mon soleil, ma sauveuse, entre avant d'attirer Larry le pervers !    » Larry, c'est un type un peu curieux qui bosse ici depuis l'ouverture, un community-manager de talent, apparemment qui avait la responsabilité des réseaux sociaux de la famille royale mais qui n'inspire pas confiance, sa petite mèche très dictateur des années 30, son costume noir plein de pellicules, ses culs-de-bouteilles et son petit sourire qui semble vous déshabiller au moindre regard.  Tu regardes Maeve, ce sourire béat qui anime tes lèvres est fixé bien comme il faut.  
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Maeve Warren
Maeve Warren
PURISTES NON-MAGIQUES
DATE D'ARRIVEE : 20/01/2019
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ÂGE : (trente-deux) sous ses airs mignonnets on lui donne souvent moins, mais oui, elle va bien sur ses trente-trois ans
ASCENDANCE : (no-maj) descendante directe des Chasseurs de Salem. elle a renié son sang au profit de sa passion pour la magie.
STATUT CIVIL : (fiancée) finley lewis, son meilleur ami, maintenant son fiancé. leur union n'est peut-être venue de leur propre envie, mais ils s'aiment, n'est-ce pas le plus important ?
METIER : (espionne pour le MACUSA)
PARTICULARITE : (amnésique)
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repello wizard

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MessageSujet: Re: (maela) scared to live   (maela) scared to live EmptyDim 3 Mai - 15:47

Il y avait des amitiés d’enfance, des amitiés d’école, des amitiés de soirée, des amitiés de beuverie … Il y avait aussi des amitiés de travail, des amitiés virtuelles, des amitiés héritées … Parfois même, les amitiés se transformaient en amour, l’amour en dispute, la dispute en séparation, et la séparation en dépression … Mais pourquoi fallait-il être si dramatique ? L’amitié était un concept tellement complexe et imprévisible, que même les amitiés montées de toute pièce pouvaient prendre une tournure inattendue. Elle s’en rappelait encore … Lorsqu’on l’avait briefée sur les Héritiers de Salem, son organisation, ses idéaux et sa direction, elle avait tout de suite – sans doute après une grimace de dégoût malgré tout – imaginé un plan où elle se rapprocherait des personnes influentes et où elle y puiserait les informations les plus précieuses, aussi longtemps qu’elle le pourrait … Son informateur lui avait alors désigné, trônant en haut de la chaîne alimentaire, le visage tant redouté de Mila Anderson. Elle avait alors examiné l’image sous toutes ses coutures, tentant de s’imprégner de son essence, tentant d’apercevoir un détail de sa personnalité, mais elle n’en tira rien. Alors les premières journées et nuits de jetlag, elle avait tenté de rassembler toutes les informations qu’elles pouvaient obtenir sur l’aînée des Anderson : son entourage, sa famille, ses amis, sa formation, son métier … Si aux premiers abords, son dossier était mince, elle avait fini par réussir à combler quelques trous en évoquant par ci, par-là, la cheffe du mouvement non-magique et en laissant les personnes déballer tout leur amour pour la personne. Et puis, il y avait eu Finn, sûrement son informateur le plus précieux … Son travail à la NGBC lui avait fourni une couverture supplémentaire, une raison d’approcher celle qui était inaccessible, une preuve de son allégeance aux idéaux du mouvement. Et puis elle avait juste eu à arriver, à lui parler de ses origines, de son histoire ; les chasseurs de sorciers étaient connus et reconnus, elle n’avait pas eu grand-chose à faire … Elle pensait avoir atteint son objectif, avoir trouvé la place parfaite pour fournir toutes les informations que le MACUSA attendait, la place parfaite pour détruire l’organisation de l’intérieur … Mais en se plaçant ainsi, elle avait aussi appris à connaître Mila, et à ressentir une certaine empathie pour elle … Alors oui, la plupart du temps, elle jouait un rôle, faisait semblant d’être son amie, mais en avait-elle vraiment besoin ?

Le soleil ne s’était pas encore levé que ses yeux grands ouverts fixaient déjà le plafond de la chambre. A côté d’elle, Finley dormait paisiblement après s’être couché tard. La soirée d’ouverture de La Purge mettait tout le monde en tension au sein de la NGBC ces derniers jours, et elle n’avait pu ignorer le stress de Finley ou le mauvais caractère de Mila – non pas que ce soit inhabituel, mais l’effet semblait accru –. Hier, elle avait répondu un message de détresse de son amie – l’appeler ainsi produisait encore en elle une sensation bizarre – et elle lui avait promis de venir l’aider ce matin. Sans réveiller Finn, elle se leva et alla se préparer. Douchée et habillée, elle attrapa son manteau et s’apprêtait à partir quand la voix de son fiancé l’arrêta. « Il est tôt, où tu vas ? » Elle se retourna, l’air presque coupable de l’avoir fait sortir du lit aussi tôt. « Mila a besoin d’aide. Je lui ai promis de venir ce matin. – Tu passes vraiment beaucoup de temps avec elle maintenant … Tu devrais faire attention … » Il poussa un soupir qui s’étira en un long bâillement. « Juste … Sois prudente. » Devant son regard inquiet, elle se sentit obligée de le rassurer avant de partir. « Tout ira bien. Retourne te coucher, tu as besoin de sommeil. » Elle posa un baiser sur sa joue et le poussa vers la chambre. « Allez ! J’y vais ! » Elle referma la porte de l’appartement le plus délicatement possible. Elle n’habitait pas très loin de la NGBC, alors elle voulut en profiter pour marcher un peu. Déambuler dans les rues, à une heure où les gens dormaient encore, était plutôt agréable. Elle passa par un petit coffee shop et prit deux boissons, ainsi que deux pâtisseries à emporter. Puis elle se dirigea vers le siège de la NGBC. Bien qu’elle n’y travaille pas, elle était une habituée des lieux et il ne lui était jamais vraiment nécessaire de débattre avec le gardien pour qu’il la laisse entrer. Elle prit l’ascenseur et rejoignit l’étage où se trouvait le bureau de Mila. Elle croisa quelques employés qui s’afféraient à préparer la soirée pour La Purge, et d’autres qui s’endormaient à moitié sur leur bureau. La plupart de ces personnes n’avaient pas dû quitter l’immeuble depuis plusieurs jours parce qu’ils avaient tous une sale tête et une odeur assez désagréable piquait le nez. Elle pressa le pas, passa devant le bureau vide de la secrétaire de Mila et frappa enfin à la porte. « Entre, je t'en prie. » Elle obéit, un sourire fixé à ses lèvres. « Mon soleil, ma sauveuse, entre avant d'attirer Larry le pervers ! » Elle referma la porte derrière elle et tendit ses victuailles vers son amie. « J’ai apporté de quoi reprendre des forces avant qu’on s’attaque à des tâches plus ardues. » Elle lui tendit un de ces gobelets en carton, en espérant de pas s’être trompée sur les goûts de Mila, et posa le reste sur son bureau. « Tu leur as fait quoi aux gens de dehors là ? Ils ont l’air zombifié ! » Un petit rictus souleva ses lèvres. Elle savait que Mila menait ses équipes d’une main de fer, et la titiller à ce propos était l’une des libertés qu’elle avait obtenues en entretenant de bonnes relations avec cette commandante de guerre. « Bon aller, blague à part, raconte-moi ta soirée ! » Les choses commençaient souvent comme ça, et les informations obtenues étaient souvent futiles, mais le lien qu’elles créaient était plus important. Plus ce lien serait fort, et plus elle aurait des chances d’obtenir des informations sensibles sur ce qu’il se passe ici.
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Mila Anderson
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ÂGE : Âge gâté, gamine ratée. Déjà vivante depuis trente-deux années.
ASCENDANCE : Le sang est d'une pureté jamais trompée. Non-magique évidemment.
STATUT CIVIL : Le creux du lit vide, le bas du ventre qui ne s'émeut point. Célibataire.
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MessageSujet: Re: (maela) scared to live   (maela) scared to live EmptyLun 4 Mai - 20:44


Papillons
« Quand je disais que tu étais ma sauveuse, j'en attendais pas tant. »Dis-tu en attrapant le gobelet que la jeune femme tend. Tu l'arraches à sa main comme si elle venait de te présenter le Saint Graal et que tu étais Arthur, ce vieux roi un brin obsessionnel. Tu avales deux gorgées d'un délicieux café noir rehaussé d'une noisette de crème. Certains parleraient d'une hérésie, d'autres d'un attentat. Pour toi, c'est la meilleure façon de boire le café, la force alliée avec une douceur laitière. Les buveurs de sucre sont des barbares, ceux qui avalent le café noir sont des terroristes. Maeve pose un petit sac sur le bureau, ton estomac joue les troubles-fêtes, à rouler comme un navire perdu. Tu as faim, terriblement. C'est l'autre mauvais côté d'une rupture matinale : l'impossibilité de prendre un petit-déjeuner. Infernaux tourments, dire que certains pompent l'air avec de petits tracas : arrestation d'un proche, mort d'une connaissance. Mais ces gens là ont-ils déjà eu à travailler dans l'appareil d'état le plus ambitieux depuis la Rome Antique sans avaler ne serait-ce qu'un seul morceau de pain, même rassis ?

Tu tournes la tête pour attraper une Marlboro que tu visses au bec avec la délicatesse d'une rombière. Après un allumage dans les règles de l'art, à l'aide du zippo Motorhead qui ne quitte jamais ton giron bien longtemps, seulement de temps en temps, lorsqu'il a besoin de se retrouver au fond d'un sac surchargé, pour ne pas oublier sa place. Il est un fidèle allié, rien de plus, inutile d'y voir une allusion à la virginité perdue, à l'attachement dérangé comme une psy de bas étage avait eu la vocation de t'expliquer. Depuis lors, son cabinet était fermé pour "raisons d'état", officiellement, elle se livrait à la vente illégale de médicaments psychotropes, tu n'étais d'ailleurs pas étrangère à la valise de comprimés retrouvée par la milice dans le coffre de son hybride. Qui roulait en hybride, putain ? « A côté de ces incapables, les zombies sont des Prix Nobel, j'ai l'impression que mon paternel veut saboter ma carrière en m'entourant d'incapables et d'abrutis. Pas un pour rattraper l'autre. Regarde-moi ça !  » D'un doigt, tu pointes les dossiers qui menacent l'équilibre du bureau. Tu tires une bouffée sur la Marlboro puis tu avales une gorgée du café noisette. Le mélange parfait, nicotine-café, le véritable nectar des dieux. Pas cette connerie de fromage que les publicités vantent comme le "caprice" divin, pas ces jus sans gluten pour londoniens pressés que les enseignes criardes de malbouffe vendent comme le miracle à la mode. Rien ne vaudra jamais la nicotine teintée de caféine, sauf peut-être, la saveur incroyablement délicieuse d'une science complexe : nicotine-éthanol. Mais il est encore un peu tôt, même pour toi pour plonger dans les tourments de l'alcool. Ca arrive parfois mais aujourd'hui l'esprit doit être clair et net. Les embruns tourmentés seront pour la soirée, seule, à l'accoutumée, devant une rediffusion de la NGBC. Le genre de programmes idiots devant lesquels il est facile de s'enivrer et de fumer comme un pompier. Rien n'a d'importance pour les émissions de la NGBC si ce n'est d'indiquer partout sa présence et de donner la parole aux experts qui n'ont pour expertise que le nom. C'est une tradition empruntée aux télévisons françaises, qui, la décennie précédente s'étaient toutes illustrées dans la parole offerte en prime-time aux débiles extrêmes, aux beaux parleurs qui n'avaient rien d'autre à offrir que le vent qu'ils fabriquaient dans les cerveaux. Le concept, importé en Angleterre par les tabloïds, avait un franc-succès sur les antennes gouvernementales, les seules autorisées à émettre encore. Mais rien ne valait Pangolin et Chauve-Souris, le dessin-animé phare de la NGBC où les deux animaux défendaient le royaume contre des menaces virales élaborées par des sorciers pervers et des non-magiques cinglés. L'équilibre du monde menacé par des chimistes.
Un sourire à Maeve. Avec elle, tout semble toujours plus simple, plus facile. C'est un peu comme si sa présence avait trait à la magie, depuis la rencontre, quelques mois plus tôt, la relation nouée était véritable, c'était admirable. Un peu comme le souffle d'un vent trop longuement silencieux, un peu comme la neige tombante après un été caniculaire. C'était agréable de ne pas faire semblant, de ne pas se planquer derrière un masque, à réfléchir à chaque phrase, à peser chaque mot pour qu'une si banale attirance se transforme en bombe nucléaire. Avec le paternel, avec Lyra, avec n'importe qui d'autre ou presque, il fallait réfléchir à tout, ne jamais se confier et ça devenait lourd, comme un poids comprimant les épaules, comme une charge écrasante qui rendait la respiration impossible. Une détresse respiratoire, une intoxication invivable où la mort aurait été une délivrance. Avec la jeune femme, les choses étaient différentes, agréables pour une fois. « Ma soirée était plutôt agréable... Par contre, quelle matinée, putain.  » Tu redresses le dos, ta main libre plaquée contre la naissance d'une lèvre. La voix qui s'abaisse, divine conspiratrice.« Depuis quand le mot "abrutie" est une véritable insulte d'abord ? On vit vraiment dans un monde de brutes, merde.   » Tu hausses les épaules. Les insultes ne sont jamais des gros mots dans ta bouche, c'est une ponctuation.« Et toi alors ? Comment va Finley ? Il avait l'air claqué, hier.   » Dis-tu dans un sourire un brin hypocrite. Finley, barrière presque dantesque dans cette amitié curieuse.
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